Ecrimagineur

Je suis heureux de vous accueillir dans mon blog ! Vous y trouverez des textes, de la poésie, des souvenirs de vadrouilles et de voyages intimes, que j'ai écrits, seul ou dans un atelier d'écriture, depuis 2001... J'ai pour sujets d'inspiration un thème imposé, un texte, une photo, un tableau, une musique, ou un morceau de mon existence...
Les "Ecrimages" sont les résultats de ces rencontres entre la lettre et l'image...
Je serai ravi de lire vos commentaires : Merci !
Loïc

samedi 24 décembre 2011

Mon cadeau de Noël ...

"Ouessant", pour deux accordéons diatoniques, est une composition de Florence Pinvidic, jouée par elle-même et ... Florence.
Voir leur site merveilleux (surtout si, en plus, vous jouez du "Boest an Diaoul")  : http://diouflo.com

lundi 12 décembre 2011

Pas autobiographique pour un rond !


Brouillards.

         C’était, paraît-il, un bon poste… Un boulot pas trop difficile, bien considéré… : aller porter la bonne parole de l’enseignement de notre belle langue, dans les îles bretonnes… Oui, d’île en île, comme un goéland… original, pas sclérosant, comme partout ailleurs…
         Pas marié, non, à cette époque ! « Libre comme l’air », libre trop tôt, trop près des bistros, petit con…

         Ce jour-là, j’avais récupéré ma Fiat sur le quai de l’embarcadère du Conquet, où elle m’attendait depuis deux semaines. Le week-end précédent, je n’avais pas pu rentrer à Brest : Tempête, pas de bateau, allez rempile… deux jours de cuite… Que faire d’autre, sur ce caillou pourri ?
         J’avais éclusé des bières, une heure durant, dans le bar près du ponton d’Ouessant, puis sur le bateau… Combien ? « Quand on aime, on ne compte pas ! » Je l’entends encore, ce connard de serveur… Un mec m’a retenu, je me rappelle, contre le bastingage. Voulait pas d’un homme à la mer !
         Comment suis-je arrivé à Brest ? Centre-ville. Brouillard. Carrefour. Un pote (mais qui était-ce ? – jamais revu) est à ma droite, il ronfle. Je devais le conduire à la gare, il avait un train à prendre pour Marseille. Marin de commerce, encore… Trois mois en mer, un mois au bistro… Feux, rouge. Ce bruit, cette femme qui m’injurie, ce landau renversé. Il n’a rien, le bébé.
         J’ai fait fort, moi ! (ça fait beaucoup rire les copains, maintenant) : Je me suis viandé juste devant le commissariat, plus qu’à me cueillir… !
         Complètement délirant, en cellule de dégrisement, je gueule pour qu’on me laisse appeler ma mère… Pas le droit de pisser – « Tu ne tiens pas debout ! »- Je me suis fait dessus. La totale…
         Déchéance. Depuis. J’ai pas arrêté. Trente ans de ça. J’ai rarement été à jeun. J’emmerde toutes leurs aides et les bonnes âmes.
         Qu’on m’y laisse, à la cloche… Déchu par moi-même, répudié à force d’infidélités, de beuveries, de patiences déçues, de conneries… « Interdit bancaire », jamais su pourquoi. D’ailleurs, depuis ce jour, je n’ai plus jamais rien compris.
         C’est quand, la dernière fois que j’ai bossé ? Ah oui, ramassage des fraises, trois jours : Pas assez rapide, trop faible, dégage. Plus qu’une idée : Bosser juste ce qu’il faudra pour pouvoir acheter le flingue qui apaisera tous mes volcans.


samedi 5 novembre 2011

De La Charité ... à en revendre !



 Si (pour le plus grand bonheur) vous avez été nourri, dès votre tendre enfance, à la culture talonesque et hilarionnienne, vous aimerez La Charité-sur-Loire (cliquez sur les noms des villes !), charmante petite ville à l'est de Bourges, à la limite de deux départements et même (je crois !) de deux régions. La Charité est, en effet, ce que je nomme, lors de nos virées, une "ville-Achille-Talon" : le plan des rues, les façades, les boutiques, les gens tout simplement, tout y est ! On y aperçoit bien sûr l'échoppe de Vincent Poursan, les commères qui ... commèrent, tout enfin pour vous y faire passer une belle journée, et surtout ... la culture.
Le jour de notre visite, c'était - car La Charité fait partie du réseau privilégié des "cités du Livre" (comme Bécherel, en Ille-et-Vilaine, ou Montmorillon, dans la Vienne) - c'était, donc, le thème des "mots sur mots" : Toutes les rues, tous les magasins, étaient décorés de mots, de phrases usant et abusant de ces mots. Mots d'auteurs, mots anonymes, mots pour rire ou pleurer ...
Lorsqu'il suffit de lever la tête pour lire et se régaler, on attrape vite ... un torticolis, mais aucune indigestion !

jeudi 3 novembre 2011

Camaret-sur-mer



A Camaret-sur-mer, ces jours-ci, c'est ... très calme. Mais la période de la Toussaint y a fait venir les gens du coin (c'est à dire du département du Finistère) pour s'y ressourcer ...

A gauche, dans la colonne, vous pouvez regarder le diaporama de ma balade / J'y ai étrenné le nouveau petit bijou d'appareil numérique "compact", pratique, fonctionnel, et dont les résultats me satisfont.
à vos avis, merci !

Une fleur de rhododendron

J'ai visité, un jour, l'Orangerie de Lanniron, à Quimper ...

Rhodo.JPG

Eh bien : Oui, j'aime les rhododrendrons !

lundi 31 octobre 2011

Descartes, où es-tu ?



Une église, ou une chapelle, tout près du fond du port de Concarneau, à l'extrémité de la Ville-Close.
C'est le genre de lieu que l'on pensait connaître, où l'on passe machinalement, en détournant à peine la tête, tant on est en terre familière...
Et puis : quoi ? Une horloge, sur une église ? Incongru, un peu seulement au premier abord. Les cloches, d'habitude, suffisent ! Mais, à l'entrée de la ville close, le fameux cadran solaire et sa devise « Tempus fugit velut umbra », ça devrait suffire, non ?
Et alors, on regarde mieux : non, je ne vois pas à l'envers ! Je prends une photo, pour m'assurer que je n'ai pas la berlue : non, la vue n'est pas inversée, et de plus …  je n'ai rien bu ! Les chiffres de cette horloge, vous avez vu ? Essayez donc un peu de me dire à quelle heure je suis passé devant ! Mais surtout, ne tentez pas de m'expliquer quoi que ce soit, et laissons la magie s'installer…
Ou alors, si vous avez des éclaircissements à me fournir, je suis preneur, merci !

Lettre d'indignation à une personne « à ne pas nommer, par bonté ?… »

Je viens, trop tard – hélas - de lire ton avis d'obsèques. Tu as donc fini par crever, ordure ! Et tu as atteint, tout de même, soixante sept ans, tu as donc pu jouir, durant sept ans, de ta retraite, salaud !
Tu aimais ça, hein, parler des salauds. Je m'en souviens, de tes diatribes : « le salaud dans l'univers de Sartre… », « Les mains sales », et tout le fourbi !
Tu nous méprisais, nous écrasais, nous les enfants de mecs aux mains sales, qui osions pointer nos nez dans les affaires des profs soixante-huitards tout neufs ! Tu puais la Sorbonne…
Un de mes copains (la crevure !) avait trouvé l’astuce pour se faire admettre : il laissait dépasser de sa blouse le dernier numéro de Libé, ça faisait clâsse, et il avait la côte.
Tu m'avais enfoui sous terre, comme espèce de débris, dès le jour de la rentrée : A la question classique « quel livre apporteriez-vous sur une île déserte ? » j'avais répondu : « la Bible ». Seulement, j'ignorais alors que la réponse, elle aussi, était trop classique. Je n'ai jamais été aussi humilié, pourri, négativé, que ce jour-là et peut-être est-ce ce jour-là qu’est née ma répulsion envers cet enseignement pompeux, discriminatoire, cette éducation de classe dont tu étais le représentant ventripotent, suffisant, imbu de lui-même…
Tu représentais à mes yeux tout ce dédain bourgeois pour la populace, en affichant par exemple ton mépris envers l'oeuvre de Prévert, et en nous bassinant avec les Nathalie Sarraute et Alain Robbe-Grillet ! Tu puais le vieux grimoire, le latin fastidieux, le bois pourri des tables.
Je n'ai qu'un regret : celui de ne jamais avoir pu t'envoyer ce texte en pleine gueule : tu aurais vu que je mentais, en m’affirmant pacifiste !

samedi 29 octobre 2011

Supplique ...

Camaret, Finistère
Est-ce trop demander: sur mon petit lopin,
Plantez, je vous en prie, une espèce de pin
- Pin parasol de préférence -
Qui saura prémunir contre l'insolation
Les bons amis venus faire sur ma concession,
D'affectueuses révérences.

Georges Brassens (1921-1981)

mardi 25 octobre 2011

Bonne nouvelle ...


L'atelier nous a proposé d'écrire un texte comportant obligatoirement ces deux phrases : « Cette maison sera toujours notre maison de famille ». Et : « La bonne nouvelle tenait en quelques mots : Jean s'est levé et a marché, le fauteuil roulait vers la mer.
................................................................

J'ai fait récemment un rêve, merveilleux ou inquiétant…
La bonne nouvelle tenait en quelques mots : Jean s'est levé ce matin, et a marché, droit vers le large. Son fauteuil roulait vers la mer, rien ne semblait l'arrêter sur la pente du slipway, sinon quelques restes de bois mort, entassés là par la dernière grande marée. Il ne faisait aucun geste, semblait avoir décidé de rouler vers son destin, car sa maladie lui avait enseigné depuis longtemps le fatalisme. Il suivait à pas lents son fauteuil devenu inutile, mais ne jeta même pas un regard vers le passé, vers cette bâtisse sur le port, cette maison qui serait toujours - lui avait-on répété si souvent - « notre maison de famille ».
Puis… Je ne me souviens plus : A-t-il fait demi-tour, courant presque vers nous, ou bien a-t-il disparu dans les vagues ? Je me suis éveillé, trempé de sueur (ou d'eau salée ?), des algues plein les yeux.

dimanche 23 octobre 2011

Un "bon vieux blues" ... du temps qui passe.


O.C.T.O.B.R.E.
 Opportunistes
Clins d’œil à des
Temps
Occultés,
vous êtes témoins des
Bonheurs d’une
Révolution d’octobre,
Evanouie… à jamais.

vendredi 21 octobre 2011

Un travail d'atelier ... : ON TRAVAILLE SANS FILET !

On travaille sans filet !...

Nous avions, dans "l'atelier d'Agnès", cette photo... :


... et ce texte de Raymond Queneau, dans "exercices de style"...


... et il en est sorti ceci, en commun (à quatre personnes, tout de même!) :

mercredi 19 octobre 2011

Voici l'itinéraire  que nous avons suivi lors de notre dernière "grande" escapade, cet été.
Nous avions une seule contrainte (si on peut dire !) : la date du 30 juillet, car notre neveu se mariait ce jour-là, à Bourges. Nous avons donc mis dix jours (tout de même ...) pour parcourir la distance Quimper-Bourges, en suivant - presque à la nage - la Loire.
L'étape de Mennetou-sur-Cher porte donc, sur cette carte, le n° 5.


 L'histoire de Mennetou-sur-Cher : ICI
Le canton de Mennetou : ICI
"Ce que nous contemplons, nous le sommes, et ce que nous sommes, nous le contemplons ..."       Ruysbroeck
Le Cher, à Mennetou-sur-Cher

mercredi 12 octobre 2011

FIN

"The end",comme dans mon enfance, à la fin des Chaplin ou des Buster Keaton : "Non, encore !"
Ou bien, "Enfin ... !" comme à la fin de chaque navet ...
Ces deux réactions, on les cache, on se les cache, pourquoi donc ?
Alors, oui, "THE END".
Enfin une bonne décision : en finir avec ces bouffe-temps et surtout bouffe-énergie d'associations. Assos humanitaires ou autres, pompeuses de fric, pompeuses de "bonnes volontés" qui s'épuisent puis (parfois ...) peinent à se poser des questions sur le comment du pourquoi, et enfin à les poser, ces questions, quitte à mettre les pieds dans les grands plats politiquement corrects.
"On doit continuer, pour eux, les autres, là, vous savez bien, ceux qui ont besoin de nous !" : Mais c'est que tu dois culpabiliser, en plus ! alors, on reprend le collier : Tais-toi, et continue à gérer la pénurie, à gérer le silence assourdissant des vraies réponses à tes questions qui dérangent .
Eh bien, je ne marche plus, je ne fonctionne plus !
et "THE END", ce sera, comme d'habitude un appel à ... aller en voir d'autres !